Nous avons eu la chance de recevoir une super stagiaire pendant un mois à la ferme. Joséphine, est en 2ème année d’étude à l’ENSAT, une école d’agronomie à Toulouse. En année de césure, elle parcours la France à la recherche de ferme qui voudrait bien l’accueillir pour découvrir le métier tout en mettant les mains à la pâte. Il est indispensable, pour Joséphine, « de connaître le terrain pour en parler ». Une pensée honorable !
Joséphine, porte le souhait de travailler auprès de publique plus jeune. C’est pourquoi, elle m’a accompagné lors de mes interventions dans les écoles. Je vous partage donc un peu de mon quotidien, puisqu’elle a décrit cette journée pour notre newsletter mensuelle.
Un grand merci à toi Joséphine pour ton énergie et ta bonne humeur !
« Une journée dans les écoles avec David
7h50, départ de Beaumont, direction Bourg-les-Valence. Le coffre est chargé : de branches, de
buches perforées, de bambous, de fleurs, de plants de basilic… Ce matin on débute avec les
CM1/CM2. À peine installés en classe que les questions fusent déjà : « Eh David, on va
retourner au jardin ? », « Est-ce qu’on va construire un hôtel à insectes ? ». Le cours
d’aujourd’hui est intitulé « Auxiliaires et Prédateurs ». On commence par définir les termes :
c’est quoi, un auxiliaire ? Un prédateur ? On les trouve où ? David fait défiler le diaporama sur
le tableau blanc et leur laisse la parole. On entend des « beeuuurk » à la vue des images de
serpents ou de vers de terre, des exclamations de surprise lorsqu’on leur montre des larves de
coccinelle, et les anecdotes surgissent à chaque nouvelle diapositive : « Moi j’habite au 5ème
étage, et un jour j’ai retrouvé un hérisson sur mon balcon ! » Aucune remarque ne tombe à
l’abandon et les maîtresses sont enchantées devant tant d’enthousiasme.
Après la partie théorique, on passe à quelques jeux. David leur laisse un lot de cartes imagées
avec les auxiliaires et les prédateurs étudiés : à eux de retrouver qui mange quoi, et qui loge où.
Les élèves forment des groupes de 4 ou 5 et s’organisent comme bon leur semble. La cohésion
au sein des équipes est facile et chacun semble ravi de pouvoir expliquer aux autres ce qu’il a
compris.
Enfin, on met le nez dehors ! Les écoles dans lesquelles David intervient ont toutes un espace
vert. Fraises, pommes de terre, salades, courges… les élèves observent l’évolution de ce qu’ils
ont planté les fois dernières. On essaie de mettre en application ce qui a été vu quelques heures
plus tôt : les traces de limaces sur les courges, le rôle des araignées qu’on aperçoit se faufiler
dans la paille, l’importance du court d’eau qu’on entend juste à côté de l’école. Tout le monde
est attentif et attend avec impatience de commencer les travaux pratiques ! Aujourd’hui, on
construit des habitats pour accueillir les auxiliaires du jardin. En petit groupe de 4 ou 5 toujours,
les élèves se répartissent les tâches. Certains s’attèlent à la construction de fagots de branches
de bois, quelques-uns installent la cabane à chauve-souris, d’autres s’occupent de la mise en
place d’un rondin de bois perforé pour les abeilles sauvages… Le jardin s’habille et les élèves
s’en réjouissent. On plante encore quelques salades, fleurs et plantes aromatiques dans le
potager, puis arrive la fin de matinée. David leur demande de faire un petit résumé des choses
qu’ils ont appris : les mains se lèvent et les remarques font plaisir. Les élèves semblent avoir
retenu beaucoup de choses et surtout, ils semblent avoir pris beaucoup de plaisir.
L’après-midi se répète avec une autre classe, tout aussi réceptive. Les élèves participent,
presque trop, et le temps nous file entre les doigts.
Prochaine et dernière intervention dans 1 mois. Les élèves ont hâte : le jardin sera rempli de
légumes à déguster ! »
Bravo David!
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